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Un Rafale M de la Flotille 11F a tiré un missile air-air Meteor pour la première fois – Zone Militaire

Dans son plan stratégique Mercator, actualisé à plusieurs reprises depuis sa publication, en 2018, la Marine nationale avait insisté sur la nécessité d’accroître l’entraînement de ses équipages, avec des tirs réguliers de « munitions complexes » par ses grandes unités de combat.

Ayant pris la suite de Mercator, le nouveau plan stratégique « Marins de combat », dévoilé l’an passé par l’amiral Nicolas Vaujour, le chef d’état-major de la Marine nationale [CEMM], met l’accent sur la « capacité immédiate à combattre ». Ce qui passe, entre autres, par un renforcement de la préparation opérationnelle, via des exercices de type « Polaris », le développement de la « culture de l’audace » et la capacité à livrer un combat naval en « mode dégradé ».

Cela étant, le tir de munitions complexes ne concernent pas seulement les navires de surface et les sous-marins dans le cadre de leur préparation opérationnelle : les flottilles de l’Aéronautique navale doivent aussi effectuer de tels exercices.

D’où le tir d’un missile air-air Meteor par un Rafale Marine de la Flottille 11F, le 18 juin. Et cela sous la supervision du centre d’essais des Landes de la Direction générale de l’armement [DGA].

Via les réseaux sociaux, la Marine nationale a parlé d’une « opération historique » dans la mesure où ce tir d’un Meteor était inédit pour une flottille du Groupe aérien embarqué [GAé], alors que ce missile a officiellement été mis en service en 2021.

« Cet entraînement complexe s’inscrit dans le cadre de la préparation opérationnelle de haute intensité [POHI]. Il renforce la capacité du GAé à être engagé depuis le porte-avions Charles de Gaulle dans les conflits les plus exigeants », a fait valoir la Marine nationale.

Cela étant, ce n’est pas la première fois qu’un Rafale Marine tire un Meteor. En effet, deux tirs d’expérimentations de ce missile avaient été effectués en 2019, au large de l’île du Levant [Var]. L’un avait été réalisé par le Centre d’expertise aérienne militaire [CEAM] de l’armée de l’Air & de l’Espace, l’autre par le Centre d’expérimentations pratiques de l’aéronautique navale [CEPA/10S].

Propulsé par un statoréacteur à propergol solide et à poussée régulée [Throttleable Ducted Rocket ou TDR] et doté d’un autodirecteur électromagnétique actif, le Meteor est un missile à longue portée de type BVRAM [Beyond visual range missile / air to air missile]. Il est comme étant un « changeur de jeu » [« game changer »] dans la mesure, associé au radar à antenne active RBE2 AESA du Rafale, il permet d’engager des cibles situées à au moins une centaine de kilomètres de distance.



Auteur : Laurent Lagneau

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