Trump accuse Zelensky de bloquer un accord avec la Russie
Par
Le Nouvel Obs avec AFP
Publié le
Donald Trump à Washington DC, le 23 avril 2025. ALEX BRANDON/AP/SIPA
Donald Trump s’en est pris violemment au président ukrainien Volodymyr Zelensky ce mercredi 23 avril, en l’accusant de tenir des propos « incendiaires » sur la Crimée annexée au moment où un accord avec la Russie est « très proche », selon lui.
A lire aussi
Série
« En Ukraine, la moitié des chars russes ont été détruits par des drones »
Abonné
Lire plus tard
Au moment où des discussions ont lieu à Londres entre responsables américains, ukrainiens et européens, le président américain a publié un long message virulent sur sa plateforme Truth Social.
Volodymyr Zelensky « peut avoir la paix ou il peut se battre encore trois ans avant de perdre tout le pays », a affirmé Donald Trump, pour qui « nous sommes très proches d’un accord mais cet homme qui n’a pas les cartes en main doit maintenant conclure ».
« Très préjudiciable aux négociations de paix »
Il lui reproche en particulier d’avoir réaffirmé que l’Ukraine ne reconnaîtrait pas la souveraineté de la Russie sur la péninsule de Crimée, annexée par Moscou en 2014. Selon le « Washington Post », les Etats-Unis proposent de reconnaître la Crimée comme territoire russe, revendication majeure de Vladimir Poutine, dans le cadre d’un accord de paix.
Ce que le président ukrainien s’est vigoureusement refusé à faire. « Il n’y a rien à discuter. C’est contre notre Constitution. C’est notre territoire », a déclaré mardi Volodymyr Zelensky à des journalistes à Kiev.
A lire aussi
Décryptage
« Nous avons un très large choix d’options, toutes mauvaises » : guerre en Ukraine, le grand marchandage
Abonné
Lire plus tard
« Cette déclaration est très préjudiciable aux négociations de paix avec la Russie », a écrit Donald Trump, pour qui « la Crimée est perdue depuis des années » et n’est « même pas l’objet d’un débat ».
« Personne ne demande à Zelensky de reconnaître la Crimée comme un territoire russe mais s’il veut la Crimée, pourquoi n’ont-ils pas combattu pour elle il y a onze ans ? », a ajouté le président américain, sur un ton furieux rappelant celui de son entretien très tendu avec son homologue ukrainien fin février à la Maison Blanche.
Auteur :
Aller à la source