Mémoire, Histoire & Culture Militaire

TEMOIGNAGE. « Je survis au quotidien mais je tiens à rendre hommage aux libérateurs », une marche solidaire sur les plages du Débarquement

Publié le

Écrit par Marie Lorillec et François Ormain

Malgré les lourdes séquelles de son accident, Yann, ancien gendarme, participe à la marche solidaire sur les plages normandes. C’est en trottinette qu’il relève le défi Tégo, au profit des blessés militaires physiques et psychiques.

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C’est un événement solidaire organisé, le long des plages du Débarquement, au profit des blessés militaires physiques et psychiques. Quatre jours de marche, du 23 au 27 juin, pour cinq participants.

Yann Gouge effectue le parcours en trottinette : « J’ai des difficultés à la marche. J’ai eu la jambe cassée en six morceaux, j’ai un défaut de releveur du pied gauche, une prothèse de hanche, une arthrodèse au niveau du dos, beaucoup de matériel d’ostéosynthèse dans le corps », confie le Bordelais. Malgré les lourdes séquelles de l’accident de la route, survenu il y a 12 ans, il a tenu à participer à sa façon.

Les participants du défi Tégo sur le Pegasus Bridge

© France 3 Normandie

Pour cet ancien militaire, adjudant de Gendarmerie, cette participation au défi Tego revêt une dimension profondément symbolique : « C’est un hommage à tous ceux qui ont combattu pour libérer la France des nazis, en juin 44, au débarquement. C’est quelque chose qu’on ne peut pas oublier et on se doit de rendre hommage, comme on le peut, à tous ces hommes qui ont libéré la France. »

Son quotidien est marqué par la souffrance suite à son accident. Sous traitement antidouleur lourd à base de fentanyl, il avoue : « Je ne vis plus, je survis. Je souffre au quotidien, tant physiquement que moralement, psychologiquement. C’est très compliqué, j’ai une vie très, très compliquée. » 

Après ces multiples opérations chirurgicales, il appréhende l’avenir. « Je lutte en fait, je vis au jour le jour puisque je sens que mon corps se fatigue, je sens que mon corps se dégrade. Je me suis fait opérer cinq fois en deux ans. En fait, je prends conscience que mon corps se fatigue, et l’âge avançant, je sens plus de douleur qu’avant.« 

Pourtant, participer à ce défi lui apporte un soutien psychologique précieux : « Ça m’aide un petit peu à reprendre de l’énergie. Je me raccroche à des défis comme cela pour essayer d’aller de l’avant et ne pas perdre. »

Avec quatre autres blessés, issus des Armées et de la Gendarmerie Nationale, il progresse sur les côtes normandes, entre Pegasus Bridge et Utah Beach. Chaque mètre parcouru est un acte de soutien à tous ceux qui continuent à se battre.

Les participants du défi Tégo sur les plages du Débarquement.

© France 3 Normandie

Ils avancent sur ces plages chargées d’histoire, avec des étapes incontournables telles que Pegasus Bridge, Sword Beach, Juno Beach, Gold Beach, Omaha Beach, la Pointe du Hoc et Utah Beach.

Il est possible d’accompagner ces hommes car le Defi Tégo se veut également participatif. L’application Nike Run Club permet de se joindre à eux, à distance, et de contribuer à l’objectif symbolique de 1 945 km parcourus en hommage aux blessés des Armées.



Auteur : Marie Lorillec

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Cédric

Depuis 1998, je poursuis une introspection constante qui m’a conduit à analyser les mécanismes de l’information, de la manipulation et du pouvoir symbolique. Mon engagement est clair : défendre la vérité, outiller les citoyens, et sécuriser les espaces numériques. Spécialiste en analyse des médias, en enquêtes sensibles et en cybersécurité, je mets mes compétences au service de projets éducatifs et sociaux, via l’association Artia13. On me décrit comme quelqu’un de méthodique, engagé, intuitif et lucide. Je crois profondément qu’une société informée est une société plus libre.

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