Vie Militaire & Défense

Sommet de l’OTAN : « Garantir que la photo de famille reste souriante »

En ce qui concerne l’Ukraine, la participation du président Zelensky fait l’objet de débats ; il devrait être présent, car la majorité des pays souhaite l’associer, mais il ne sera probablement pas invité à la rencontre formelle où seuls siègent les 32 Alliés en la personne de leurs chefs d’État ou de gouvernement. On peut espérer que les engagements pris lors des sommets précédents (Vilnius en 2023 et Washington l’an dernier) soient rappelés, à savoir que l’Ukraine avance sur un chemin qui la conduira à devenir l’un des Alliés. Toutefois, des obstructions sont à prévoir, car le consensus sur l’intégration de l’Ukraine tend plutôt à s’effriter depuis quelque temps. Le nouveau président polonais, par exemple, a fait campagne contre l’adhésion de l’Ukraine tout en garantissant la poursuite du soutien de son pays à Kiev.

On peut toutefois s’attendre à ce que le soutien à l’Ukraine soit réaffirmé à l’ombre d’une exigence : les États-Unis refuseront de payer plus. C’est aux Européens de faire plus et mieux, sachant que ceux-ci doivent d’abord répondre à ce qui sera le cœur de ce sommet : dépenser plus pour leur propre défense.

Voilà le principal attendu de cette rencontre : un nouvel engagement des Alliés en termes d’investissement et de hausse de leurs budgets de défense jusqu’à 5% de leur PIB. Cette augmentation fait suite à un premier engagement, pris à Newport en 2014, où les États visaient les 2%. Aujourd’hui, 22 des 32 Alliés ont atteint ou dépassé ce seuil des 2% du PIB consacré à la défense – ils étaient 3 en 2014. Collectivement, les Alliés européens et le Canada dépensent aujourd’hui 485 milliards de dollars – soit 2,02% de leur PIB combiné.

Mais Washington exige plus, d’où ce nouvel objectif à 5% du PIB, sur lequel les Alliés se sont d’ores et déjà entendus. Dans les faits, il faut séparer entre 3,5% pour les efforts de défense, et 1,5% dans des investissements connexes, comme la résilience ou les infrastructures. Cela reste considérable ; pour un pays comme la France, cela signifie doubler en cinq ans (de 2025 à 2030) notre budget de défense pour le porter de 50 à 100 milliards d’euros – 3% du PIB – ou 122 milliards pour une cible à 3,5%.

Auteur : Zoé

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Cédric

Depuis 1998, je poursuis une introspection constante qui m’a conduit à analyser les mécanismes de l’information, de la manipulation et du pouvoir symbolique. Mon engagement est clair : défendre la vérité, outiller les citoyens, et sécuriser les espaces numériques. Spécialiste en analyse des médias, en enquêtes sensibles et en cybersécurité, je mets mes compétences au service de projets éducatifs et sociaux, via l’association Artia13. On me décrit comme quelqu’un de méthodique, engagé, intuitif et lucide. Je crois profondément qu’une société informée est une société plus libre.

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