Vie Militaire & Défense

Selon un sondage Ifop, Américains et Français rejettent les projets impérialistes de l’administration Trump en Amérique du Nord

Visiblement outré et amusé à la fois, Mark Carney écoute les élucubrations de Donald Trump, le 6 mai. (Photo by Jim WATSON / AFP)

Lors de sa visite à la Maison Blanche, mardi, le Premier ministre canadien Mark Carney aurait demandé à Donald Trump de cesser de qualifier le Canada de 51e Etat des Etats-Unis, comme le président américain le fait depuis plusieurs mois. « (Le Canada) n’est pas à vendre. Il ne le sera jamais », a assuré Mark Carney. « Il ne faut jamais dire jamais », a rétorqué Donald Trump devant les journalistes.

Si le président américain persiste dans on projet impérialiste, c’est sans avoir le soutien populaire, comme le montre un sondage Ifop (réalisée du 8 au 10 avril 2025 par questionnaire auto-administré en ligne).

Réalisée pour le site d’information NYC.eu auprès d’un échantillon national représentatif de 1 225 Américains mais aussi de 1 000 Français, cette étude Ifop  montre que les projets impérialistes de Trump à l’égard de ses voisins sont massivement rejetés par les Américains, comme par les Français.

En voici quelques données:
– Les projets expansionnistes de Donald Trump sont loin d’être soutenus par son opinion publique : moins d’un Américain sur cinq approuve son idée d’annexer le Canada (19% la soutiennent, contre 66% qui la désapprouvent), tout comme d’ailleurs celle d’annexer le Groenland : seuls 22% l’approuvent, contre 56% qui le désapprouvent.
– Les projets impérialistes de la nouvelle administration Trump s’avèrent largement minoritaires dans l’opinion publique américaine, y compris dans son propre camp : seule une minorité de Républicains se disent favorables à l’annexion du Canada (28%), tout comme à celle du Groenland (38%).
– Ces projets mettent en exergue un gender gap – comme l’annexion du Groenland soutenue par 26% des hommes contre 18% des femmes – mais aussi un clivage de genre très net au sein des jeunes : les hommes de moins de 35 ans (33%) étant deux fois plus favorables à l’annexion du Canada que les femmes du même âge (15%).
– De même, si sur le principe, l’idée d’une prise de contrôle du canal de Panama est moins impopulaire (35% des Américains l’approuvent, contre 48% qui la désapprouvent), réitérer une opération militaire comme ce fût le cas lors de l’invasion du pays en 1989 n’est pas du tout populaire : seule une minorité d’Américains y est favorable (21%).
– Si une majorité d’Américains rejette les velléités expansionnistes de leur président, cette opposition est encore plus forte chez les Français, atteignant des niveaux exceptionnellement élevés : 78% s’opposent à l’annexion du Canada, 77% à celle du Groenland et 75% à la prise de contrôle du canal de Panama par les États-Unis.
– Cette opposition à l’impérialisme trumpien est suffisamment vive pour qu’une fraction importante de la population française se dise prête à ce que la France intervienne militairement pour les contrer. Ainsi, plus de quatre Français sur dix estiment que la France doit empêcher « au besoin par la force » l’annexion du Canada ou du Groenland.

 

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Cédric

Depuis 1998, je poursuis une introspection constante qui m’a conduit à analyser les mécanismes de l’information, de la manipulation et du pouvoir symbolique. Mon engagement est clair : défendre la vérité, outiller les citoyens, et sécuriser les espaces numériques. Spécialiste en analyse des médias, en enquêtes sensibles et en cybersécurité, je mets mes compétences au service de projets éducatifs et sociaux, via l’association Artia13. On me décrit comme quelqu’un de méthodique, engagé, intuitif et lucide. Je crois profondément qu’une société informée est une société plus libre.

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