Seconde Guerre mondiale. Des obus retrouvés à Tulle : danger des munitions, précautions à prendre, ce qu’il faut retenir de l’intervention des démineurs
Les opérateurs du centre de déminage de Bordeaux sont intervenus, ce mercredi 25 juin, pour procéder à la destruction des trois obus retrouvés en début de semaine dans un immeuble en chantier à Tulle.
« Ils avaient dû rester quelques années en décoration sur une cheminée. Ils étaient tout propres, bien nettoyés, ils avaient été neutralisés, donc ils ne représentaient pas de risque« , témoigne un des démineurs du centre de Bordeaux, qui raconte que l’un des trois obus retrouvés dans cet immeuble en chantier à Tulle, avait même été transformé en lampe à pétrole.
Les démineurs ont toutefois procédé à la destruction de ces munitions. Une opération systématique, pour éviter un stockage potentiellement dangereux. Car il n’est pas rare de retrouver des obus de la Seconde Guerre mondiale, notamment dans la région. » La Corrèze, comme la Dordogne, ont été des hauts lieux de la Résistance, où il y a eu beaucoup de passages de convois militaires. Il est donc fréquent d’y retrouver des munitions », précise le démineur.
Il rappelle, que, même neutralisés et vides d’explosif, les obus sont des armes de catégorie A dont la détention est illégale. « On part du principe que ce sont des munitions qui peuvent être rechargées », précise-t-il.
Et il ajoute que la découverte de tels objets sur les lieux d’un incendie donne aux sapeurs-pompiers un droit de retrait et les autorise à cesser leur intervention.
La détention de matériel de guerre est passible de peines allant jusqu’à cinq ans de prison et 75 000€ d’amende.
L’opérateur du centre de déminage de Bordeaux observe que la plupart du temps, les munitions sont déplacées par ceux qui les retrouvent. Il tient donc à rappeler les consignes de sécurité à appliquer en cas de découverte : « Une munition, si on ne la touche pas, elle ne va pas démarrer toute seule, Seule une intervention extérieure peut la déclencher. Donc, en cas de découverte, ne pas toucher, et appeler la gendarmerie ou la mairie qui feront le nécessaire ».
Auteur : Céline Serrano
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