Protection

Alors que la France fait face à des enjeux sécuritaires inédits, depuis les attaques terroristes et le conflit entre la Russie et l’Ukraine, l’armée de l’Air et de l’Espace (AAE) est sur tous les fronts. Les Aviateurs sont engagés en première ligne, ici, sur notre territoire national et là-bas, loin à l’extérieur de nos frontières. Un engagement dans les trois dimensions qui constitue sans aucun doute la première ligne de défense pour garantir la protection des Français. Pour mener à bien cette mission, plus de 3 500 Aviateurs concourent quotidiennement à la protection de la France et des Français au travers de quatre fonctions : la posture permanente de sûreté aérienne (PPSA), la protection de nos concitoyens et des sites sensibles, la surveillance spatiale (en collaboration avec le Centre national d’études spatiales) et le renforcement des missions de service public.

Posture permanente de sûreté aérienne

La posture permanente de sûreté (PPSA) aérienne est l’une des missions prioritaire et permanente de l’armée de l’Air et de l’Espace. Elle permet de garantir la sanctuarisation et la protection du territoire national comme de ses approches, en métropole et en outre-mer. L’AAE veille ainsi à ce que l’État dispose toujours de moyens pour s’opposer à l’utilisation de l’espace aérien national, en particulier par un agresseur éventuel. Quotidiennement, 12 000 aéronefs, dont 1 400 simultanément au plus dense du trafic, transitent par l’espace aérien français. L’AAE doit connaître 24h/24 et 7j/7 la situation aérienne au-dessus du territoire national pour détecter, identifier et intercepter toute menace dans le ciel français. Grâce au maillage de quelque 70 radars civils et militaires, les trois centres de détection et de contrôle (CDC), répartis sur le territoire, détectent les aéronefs dans leurs zones de responsabilité et les classifient. Ces centres stationnés à Lyon, à Tours et à Mont-de-Marsan assurent la première brique de la surveillance et détectent les anomalies.

L’AAE contribue également à la surveillance et à la protection des sites sensibles tels que les centres de commandement militaires, les sites nucléaires militaires et civils, les infrastructures stratégiques, les aéroports ou lors d’événements particuliers comme la fête nationale du 14 Juillet, les sommets politiques internationaux, les manifestations culturelles ou sportives… Lors d’événements nationaux majeurs, la PPSA est renforcée. À la demande du Premier ministre, les Aviateurs activent une zone de protection renforcée appelée dispositif particulier de sûreté aérienne (DPSA).

Mission interministérielle de protection des Français, l’opération Sentinelle mise en place dans le cadre du plan Vigipirate a pour mission d’assurer la protection des sites sensibles. Une centaine d’Aviateurs y participe quotidiennement. L’armée de l’Air et de l’Espace assure également des missions ponctuelles contre les menaces du quotidien comme l’opération Résilience, déclenchée lors de la crise de la Covid, ou lors de catastrophes naturelles comme des inondations ou des incendies, où les moyens militaires sont capables d’intervenir très rapidement pour porter les premiers secours aux populations.

Recherche et sauvetage

La recherche et sauvetage (SAR – Search And Rescue) est une mission interministérielle. L’AAE y contribue par délégation du ministère des Transports, elle est responsable de la coordination des recherches et des sauvetages par la voie aérienne pour ces opérations de secours. Les Aviateurs et les moyens aériens sont prêts à intervenir 24 heures sur 24 et 365 jours par an. En moins d’une heure, de jour comme de nuit, en métropole comme en outre-mer, ils sont en mesure de conduire des missions sur terre (SATER – sauvetage aéroterrestre) ou en mer (SAMAR – sauvetage aéromaritime). L’armée de l’Air et de l’Espace dispose d’aéronefs spécialement équipés pour les missions SAR, comme l’A400M Atlas récemment qualifié pour cette mission.

La surveillance spatiale

Le Commandement de l’espace (CDE) fédère l’expression des besoins opérationnels et participe à l’élaboration et à la mise en œuvre des stratégies d’acquisition des capacités spatiales. Il est également chargé d’élaborer et de mettre en œuvre les nombreuses coopérations européennes, internationales et multilatérales dans ce domaine. Le CDE et le Centre national d’études spatiales (CNES) travaillent ensemble afin d’assurer la surveillance spatiale. Ils sont capables d’intervenir en cas de besoin.