MBDA présente un drone d’attaque à longue portée conçu pour être produit à 1000 ex. par mois !
Parmi les nombreuses innovations dévoilées à l’occasion de l’édition 2025 du salon du Bourget, le nouveau drone d’attaque à longue portée OWE (One-Way Effector), développé par le missilier européen MBDA, se distingue tout particulièrement depuis l’ouverture du salon par l’intérêt médiatique considérable qu’il suscite, tant en Europe qu’à l’international.
Ce drone, développé en fonds propres par l’industriel, vise à répondre à un double défi stratégique majeur pour les armées européennes : d’une part, le durcissement des dispositifs de déni d’accès (A2/AD) mis en place par plusieurs puissances adverses, et d’autre part, la prolifération des drones longue portée à bas coût produits en masse, comme les Geran-2 russes (dérivés des Shahed-136 iraniens), qui ont démontré leur efficacité contre les infrastructures ukrainiennes.
Bien que MBDA soit resté relativement discret sur les performances techniques détaillées de son drone, il a néanmoins mis en avant une caractéristique tout à fait remarquable et inédite : la possibilité d’en produire jusqu’à 1 000 exemplaires par mois, en cas de besoin, grâce à une architecture industrielle spécifiquement conçue pour une montée en cadence rapide.
Le drone d’attaque à longue portée OWE de MBDA, présenté au salon du Bourget 2025
C’est incontestablement l’une des grandes surprises de cette édition 2025 du salon du Bourget. MBDA, le missilier européen déjà connu pour des systèmes d’armement avancés comme les missiles de croisière SCALP-EG/Storm Shadow, le MdCN (Missile de Croisière Naval), ou encore le futur missile franco-britannique FMC en développement, a dévoilé un nouveau drone d’attaque à longue portée. Ce drone, qualifié de “one-way” ou à usage unique, s’inscrit dans la lignée des armes d’attrition visant à saturer les défenses ennemies par le nombre.
Désigné sous l’acronyme OWE, pour One-Way Effector, l’engin est propulsé par un petit turboréacteur. Développé depuis décembre 2024 sur fonds propres, il est conçu pour emporter à une vitesse de croisière d’environ 500 km/h une charge militaire de 40 kg, destinée à neutraliser ou détruire son objectif par impact direct.
Pour l’heure, MBDA est resté très économe en informations concernant les détails technologiques embarqués. On ignore encore tout du système de navigation du drone, notamment s’il repose sur des signaux satellitaires classiques (GPS/Galileo/GLONASS), ou s’il est capable de navigation inertielle ou de vol à très basse altitude avec suivi de terrain, comme le font les missiles de croisière développés par le même industriel.
De la même manière, aucun renseignement n’a été communiqué sur les options de guidage terminal, qu’il s’agisse d’un autodirecteur optique, radar ou infrarouge, ni sur la possibilité d’intégrer une liaison de données permettant à un opérateur humain de conserver le contrôle décisionnel jusqu’à l’impact, un principe essentiel à la doctrine française actuelle en matière d’emploi des drones d’armement.
Un système conçu pour être produit à 1 000 exemplaires par mois lors d’un conflit actif
Malgré le peu de détails techniques divulgués, la présentation du OWE a immédiatement attiré l’attention des observateurs spécialisés comme du grand public, y compris outre-Atlantique. La raison est simple : la véritable rupture apportée par ce drone ne réside pas tant dans ses performances pures, encore floues à ce stade, que dans son positionnement industriel. MBDA a en effet conçu ce système avec une ambition particulièrement marquée : celle de pouvoir en assurer une production de masse, jusqu’à 1 000 unités par mois, si les circonstances opérationnelles l’exigent.
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Auteur : Fabrice Wolf
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