Massacres en Syrie : « Ils ont tué des femmes, des enfants, des familles entières, et même un bébé de 3 mois »
Des membres de la Défense civile syrienne récupèrent les corps de personnes tuées pendant les violences entre fidèles de Bachar al-Assad et forces militaires du nouveau régime islamiste, le dimanche 9 mars 2025 à Banias. WHITE HELMETS/AP/SIPA
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Récit
Plus de 1 300 personnes, dont trois quarts de civils, essentiellement alaouites, sont mortes en Syrie depuis le 6 mars, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme. Ces violences, les plus meurtrières depuis la prise du pouvoir par une coalition dirigée par des islamistes, le 8 décembre, ont opposé les fidèles de l’ancien dictateur Bachar al-Assad et les forces militaires du nouveau régime islamiste. Témoignage d’un rescapé.
Anas est vivant. Sa mère, son père, son frère aussi. Mais à une minute près, ils auraient fini comme leur voisin, que les milices alliées au pouvoir en place ont traîné hors de sa maison et ont abattu, là, dans la rue, à quelques mètres de leur fenêtre. Comme un chien. Anas a tout vu, à travers les rideaux clairs du salon de la maison où toute la famille est restée cachée pendant trois jours. Depuis plusieurs jours, des affrontements avaient lieu dans la région, bastion de la minorité alaouite – une branche dissidente du chiisme dont est issu le président déchu –, entre les loyalistes, restés fidèles à Bachar al-Assad et les forces de sécurité du nouveau régime.
Vendredi 7 mars, Damas a fini par envoyer des renforts et des milliers de combattants sont arrivés d’Idlib, d’Alep, de Deir ez-Zor pour prêter main-forte aux forces de sécurité. A Baniyas, une ville portuaire de la côte ouest de la Syrie, en majorité alaouite, Anas a d’abord entendu des coups de feu. Mais sur le moment, personne ne s’est inquiété. « On a cru que c’était encore des manifestants qui tiraient en l’air pour fêter la chute du pouvoir…
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Auteur : Marie Vaton
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