L’Otan teste des drones navals pour surveiller la mer Baltique
L’Otan a lancé en janvier dernier l’opération Baltic Sentry pour surveiller la mer Baltique avec des navires de guerre et des avions; cette opération a été décidée après la dégradation de plusieurs câbles sous-marins.
L’Alliance atlantique a entamé en parallèle une expérimentation pour y ajouter un « complément robotique », a expliqué jeudi l’amiral français Pierre Vandier, le commandant suprême allié Transformation (SACT), l’un des deux commandants stratégiques de l’Alliance. « Le but était de faire une expérimentation à échelle majeure pour démontrer qu’on pouvait faire des essaims de drones de surface », a-t-il expliqué lors du point presse hebdomadaire du ministères des Armées. Les drones de cette « Task Force X » de l’Otan opèrent de trois sites situés respectivement à Gniben au Danemark, sur l’île suédoise de Gotland et à Upinniemi, en Finlande.
#PointPresse |
Task Force X : cap sur l’innovation en mer Baltique
Pour répondre aux menaces sous-marines croissantes, l’OTAN expérimente une nouvelle force agile et interconnectée.
Objectif : surveiller, détecter et dissuader, sans attendre.
Au cœur de cette… pic.twitter.com/XKS9P54FQi— Ministère des Armées (@Armees_Gouv) June 26, 2025
Dans le cadre de cette expérimentation, menée pendant un mois et en passe de s’achever, une quarantaine de drones de surface et « une trentaine d’objets complémentaires, sous-marins et aériens » ont été mis en oeuvre, a-t-il expliqué.
L’amiral Vandier a dévoilé des images prises par un de ces drones et qui montrent un bâtiment de guerre russe escortant un bateau de la « flotte fantôme » qui permet à la Russie d’exporter son pétrole malgré les sanctions. Ces navires sont régulièrement accusés par les Européens d’endommager – volontairement ou non – des câbles sous-marins, tout en constituant une menace environnementale.
L’objectif est maintenant de proposer aux pays de l’Alliance atlantique riverains de la Baltique d’acquérir ces matériels. « On est en train de discuter avec eux pour pouvoir accélérer la mise en place d’une flotte commune de drones », a affirmé l’amiral Vandier, selon qui « si chacun des huit pays de la Baltique en achète dix, on a 80 drones qui vont opérer quasiment H24 avec des effets de coûts sur le maintien en condition navale qui sont énormes ».
L’opération Baltic Sentry coûte quatre à cinq millions d’euros par jour, l’expérimentation d’un mois avec les drones a coûté dix millions d’euros.
A lire: « Task Force X Baltic and the Future of NATO Maritime Vigilance« .
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