L’opération « Midnight hammer » contre l’Iran a mobilisé plus de 125 avions
Cette opération, qui a mobilisé neuf bombardiers furtifs B-2 de l’armée américaine, plus de 125 avions, parmi lesquels des chasseurs, des avions ravitailleurs, un sous-marin nucléaire d’attaque et une gamme complète d’avions de renseignement et de reconnaissance, a été menée avec un « succès spectaculaire » a déclaré le général Dan Caine, le chef du Pentagone.
Détaillant l’attaque surprise, le bras droit du secrétaire à la Défense, Pete Hegseth, a expliqué que les bombardiers B-2 ont décollé samedi matin de leur base aux États-Unis pour atteindre l’Iran, un trajet de 18 heures rendu possible grâce à de nombreux ravitaillements en vol.
Plusieurs moyens de diversion ont été utilisés lors de cette opération précisant que « les systèmes de missiles anti-aérien de l’Iran ne semblent pas nous avoir détectés pendant toute la durée de la mission. »
« Une partie du groupe engagé (NdA : deux des neuf bombardiers B-2) dans l’opération s’est dirigée vers l’ouest et dans le Pacifique pour servir de leurres (NdA : en direction de l’île de Guam). Il s’agissait d’une action de diversion dont seuls quelques rares planificateurs et dirigeants-clé à Washington et à Tampa, au quartier général du Centcom en charge du Moyen-Orient, avaient connaissance. »
L’élément principal a été rejoint par des chasseurs qui ont précédé le groupe d’attaque pour « détecter les chasseurs ennemis et les menaces de missiles sol-air […] Ils se sont dirigés discrètement vers l’est avec un minimum de communications pendant les dix-huit heures de vol jusqu’à la zone cible […] Une fois au-dessus des terres, les B-2 ont rejoint les avions d’escorte et de soutien dans une manœuvre complexe et minutée, nécessitant une synchronisation parfaite entre plusieurs plateformes dans un espace aérien restreint. »
Il a précisé : « Ce type d’opération est précisément ce que nos forces interarmées font mieux que quiconque dans le monde[…] Hier soir, vers 17 heures, heure de la côte est, juste avant que le groupe d’attaque n’entre en Iran, un sous-marin américain (NdA : SSGN de type Ohio) dans la zone de responsabilité du commandement central a lancé environ 30 missiles de croisière Tomahawk contre des infrastructures terrestres-clé (NdA : le site nucléaire d’Ispahan).» À noter qu’il peut en emporter 154.

Alors que les bombardiers B-2 approchaient des cibles de Fordo et Natanz, le groupe de protection a effectué des tirs de couverture contre des menaces potentielles de type sol-air pour assurer le passage en toute sécurité du groupe d’attaque, a précisé Dan Caine.
Selon lui, le bombardier B-2 en tête de l’escadrille a largué deux bombes anti-bunker GBU-57/B de 13 600 kg (Massive Ordnance Penetrator, MOP) à 2h10 (heure iranienne) sur l’usine d’enrichissement de Natanz.
Le site de Fordo a fait pour sa part l’objet de la frappe de douze bombes de même type.
C’était « la première utilisation opérationnelle de cette arme. »

Par ailleurs, 75 missiles ont été tirés.


Après le largage des bombes, le groupe d’attaque « Midnight Hammer » a quitté l’espace aérien iranien et a entamé son retour vers sa base sans dommage.
Sur le plan purement technique, cette opération militaire est remarquable. Les B-2 ont effectué cinq ravitaillements en vol. Tous les objectifs assignés ont été atteints. Aucune défense anti-aérienne n’a pu être activée.
Seuls les Américains ont les matériels, les munitions et les hommes capables de réaliser un tel exploit.
Il convient maintenant d’attendre les résultats de ces frappes.
Selon des photos satellite, il semble que les Iraniens avaient procédé précédemment au déménagement de l’uranium enrichi de Fordo sur un (ou plusieurs) autre(s) site(s).

Selon des experts indépendants, toutes les installations nucléaires iraniennes n’auraient pas été détruites seules les installations de surface ayant été considérablement dévastées. Quant à celles enterrées, il n’est pas possible pour l’instant de faire un bilan.
Selon une déclaration du vice-président James David Vance, l’Iran contrôlerait toujours un stock d’uranium enrichi qui pourrait suffire à produire dix ogives nucléaires.
Par ailleurs, Téhéran disposerait encore un stock de centrifugeuses qui ont été construites et stockées mais jamais installées.
Auteur : S.Henry
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