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Le G7 se contente du minimum sur l’Ukraine après le départ de Trump

Le conflit en Ukraine était l’un des axes majeurs de ce sommet du G7 dans les Rocheuses canadiennes auquel participait le président ukrainien Volodymyr Zelensky venu pour plaider sa cause. « Certains d’entre nous, y compris le Canada, auraient pu aller plus loin », a reconnu le Premier ministre Mark Carney, hôte du G7, lors de sa conférence de presse finale évoquant les déclarations sur la guerre en Ukraine. Ce dernier a toutefois insisté sur le fait que tous restent d’accord pour continuer à exercer une pression sur la Russie, y compris par des sanctions financières.

Mais le club des grandes démocraties industrialisées n’a pas cette fois publié de déclaration commune dénonçant l’« agression russe », contrairement aux années précédentes quand Joe Biden était à la tête des États-Unis. Dans la journée, une source gouvernementale canadienne avait affirmé que les États-Unis s’étaient opposés à la publication d’un communiqué séparé au ton plus fort avant de finalement retirer ses déclarations.

« Nous sommes prêts pour les négociations de paix »

Une chose certaine : alors que les pourparlers engagés entre Moscou et Kiev sous pression de Donald Trump sont dans l’impasse, c’est une occasion manquée pour Volodymyr Zelensky. Il n’a pas eu la possibilité de s’entretenir avec le président américain, avec lequel il a des relations houleuses, parti de façon anticipée.

C’est avec les autres dirigeants de ce club des grandes démocraties industrialisées (Italie, France, Allemagne, Royaume-Uni, Canada et Japon), qu’il a évoqué l’attaque meurtrière sur Kiev, signe pour lui que les alliés doivent renforcer leur soutien après plus de trois ans d’offensive russe à grande échelle.

« Nous sommes prêts pour les négociations de paix, pour un cessez-le-feu inconditionnel. Pour cela, nous avons besoin de pression », a déclaré Volodymyr Zelensky qui selon des médias canadiens a annulé en fin de journée des événements prévus au Canada après le G7. Il repart tout de même avec une nouvelle aide militaire de 1,27 milliard d’euros de la part du Canada, notamment pour des drones et des véhicules blindés.

« Les sanctions, ce n’est pas si simple », dit Trump

Ottawa a également rejoint Londres pour renforcer les sanctions contre la « flotte fantôme » russe de navires utilisés pour contourner les sanctions internationales sur ses ventes de pétrole. « Ces sanctions frappent directement au cœur de la machine de guerre de Poutine, pour étouffer sa capacité à poursuivre sa guerre barbare en Ukraine », a déclaré le Premier ministre britannique Keir Starmer.

Mais Donald Trump, qui vante à chaque occasion sa relation privilégiée avec le président russe Vladimir Poutine, n’a pas caché lundi son scepticisme face à d’éventuelles nouvelles mesures contre Moscou. « Les sanctions, ce n’est pas si simple », a-t-il lancé, soulignant que toute nouvelle mesure aurait un coût « colossal » également pour les États-Unis.

« Évidemment, avec Trump absent, les discussions sont un peu plus fluides, mais elles ont également moins d’impact avec la nation la plus puissante absente », a reconnu un diplomate d’une nation du G7 sous condition d’anonymat.

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Cédric

Depuis 1998, je poursuis une introspection constante qui m’a conduit à analyser les mécanismes de l’information, de la manipulation et du pouvoir symbolique. Mon engagement est clair : défendre la vérité, outiller les citoyens, et sécuriser les espaces numériques. Spécialiste en analyse des médias, en enquêtes sensibles et en cybersécurité, je mets mes compétences au service de projets éducatifs et sociaux, via l’association Artia13. On me décrit comme quelqu’un de méthodique, engagé, intuitif et lucide. Je crois profondément qu’une société informée est une société plus libre.

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