L’armée de Terre a lancé un appel d’offres pour l’entretien de l’AMX-30 et du blindé ERC-90 Sagaie – Zone Militaire
Depuis l’édition 2021 des « Chiffres clés de la Défense », l’Engin de reconnaissance à canon de 90 mm [ERC-90] « Sagaie », un blindé léger d’environ 10 tonnes et monté sur un châssis à six roues, ne figure plus parmi les principaux équipements mis en œuvre par l’armée de Terre, alors que celle-ci en possédait encore quarante exemplaires au 1er juillet 2020.
Pour autant, même s’il n’est plus considéré comme étant opérationnel, l’ERC-90 n’a pas été définitivement retiré du service étant donné que l’École de cavalerie de Saumur en compte encore quelques uns à des fins d’instruction.
Autre équipement ancien qui ne fait plus partie de l’inventaire officiel de l’armée de Terre, l’AMX-30 B2, prédécesseur du char Leclerc, est encore en dotation au sein de la FORAD [FORce ADverse] du 94e Régiment d’Infanterie – Centre d’entraînement aux actions en zone urbaine [CENZUB].
Cependant, son cas est différent étant donné que plusieurs plateformes encore opérationnelles ont été conçues à partir du châssis de l’AMX-30 B2. C’est le cas de l’Engin blindé du génie [EBG] et de l’obusier de 155 mm AuF1 ou encore celui du dépanneur de char AMX-30 D [vingt-six exemplaires étaient en dotation au 31 décembre 2023].
Quoi qu’il en soit, ayant encore une utilité, les ERC-90 et les AMX-30 doivent être entretenus. D’où l’appel d’offres émis par la Structure intégrée du maintien en condition opérationnelle des matériels terrestres [SIMMT], le 15 avril.
Ce dernier a été divisé en deux lots. Le premier porte sur la « réparation des boîtes de vitesses de type ENC200 et de leur groupe hydraulique de direction nécessaires au soutien des blindés de la famille des AMX 30 ». D’une durée de soixante mois, ce marché doit faire l’objet d’un accord-cadre d’une valeur maximale de près de 10 millions d’euros.
Quant au second, il concerne la « réparation des boîtes de vitesses de type RECO nécessaires au soutien des ERC 90 SAGAIE ». Devant durer quarante-huit mois, son montant est nettement plus modeste puisqu’il ne doit pas dépasser 1,4 million d’euros.
« Ces blindés sont utilisés pour les besoins opérationnels des forces terrestres aussi bien sur les théâtres d’opération qu’en métropole, notamment au sein des centres d’entrainement au combat [CENTAC, CENZUB]. Ces véhicules ont subi des programmes de valorisation
comme l’ajout de surblindage ou le montage d’un nouvel armement », précise la SIMMT.
Auteur : Laurent Lagneau
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