Honnington, Royaume-Uni, c’est sur cette base de la Royal Air Force (force aérienne britannique) que l’exercice « Auxilium Fort » 2025 prend place. Et pour la première fois, l’armée de l’Air et de l’Espace y participe avec plus de 45 personnels français déployés. Cet entraînement conjoint entre Français et Britanniques permet de simuler le déploiement d’une base aérienne projetée (BAP) en milieu semi-permissif. Plusieurs unités expertes y sont engagées : l’escadre aérienne d’appui aux opérations (infrastructure aéronautique), l’escadron de transit et d’accueil aérien (transit aérien), l’escadron d’expertise techniques en procédés spéciaux, spécialisé dans le stockage des aéronefs et leur réparation en situation de combat, le commando parachutiste de l’air (CPA) n° 20, assurant la mission de sécurisation de la BAP aux côtés de son homologue britannique ou encore, la Direction du service de l’énergie opérationnelle (SEO) et le service du Commissariat des armées (SCA), en charge du soutien opérationnel.

Coopération avec la force aérienne britannique

Cet exercice est l’occasion pour la Royal Air Force et l’armée de l’Air et de l’Espace de s’entraîner au concept d’Agile Combat Employment (ACE – mise en œuvre réactive de l’arme aérienne) soit un déploiement d’aéronefs à faible empreinte logistique et humaine qui permet de garantir la liberté d’action des deux armées. Cette coopération répond à plusieurs objectifs essentiels entre nos deux pays : une interopérabilité au sein de la Combined Joint Expeditionary Force (CJEF- force expéditionnaire conjointe franco-britannique), une interopérabilité dans le soutien pétrolier, mais aussi un échange essentiel dans le soutien de la force. Français et Britanniques unis apprennent les uns des autres, dans le but de renforcer les savoir-faire et afin d’être prêts, ensembles, aux missions futures.

Cet exercice met en lumière le lien historique entre la France et le Royaume-Uni, qui, depuis la signature des accords de Lancaster House en 2010, entretiennent une forte coopération militaire. Au-delà de la dimension opérationnelle, cet exercice est l’occasion de maintenir le haut niveau d’interopérabilité du point de vue des échelons logistiques et infrastructures de nos deux institutions.