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La Suède va acquérir sept systèmes allemands de défense aérienne IRIS-T SLM – Zone Militaire

Lancé par l’Allemagne en octobre 2022, dans le cadre de l’Otan, l’European Sky Shield Initiative [ESSI] vise à développer une défense aérienne multicouche au niveau européen, grâce à l’acquisition mutualisée de systèmes IRIS-T SLM [Diehl Defence], Arrow 3 [conçu par Israël avec l’appui des États-Unis] et Patriot PAC-3 [de l’américain Raytheon].

Visiblement, l’ESSI fait le bonheur de Diehl Defence étant donné que six pays [Autriche, Bulgarie, Estonie, Lettonie, Slovénie, Suisse] ont fait part de leur intention de se procurer des systèmes IRIS-T SLM. Ils viennent d’être rejoints par un septième : la Suède.

En effet, le 23 juin, le gouvernement suédois a fait savoir qu’il allait acquérir sept « systèmes de défense aérienne de moyenne portée » de type IRIS-T SLM pour environ 9 milliards de couronnes suédoises [soit 813 millions d’euros].

Cette annonce n’est pas très surprenante dans la mesure où l’armée suédoise utilise déjà le système IRIS-T SLS [Surface Launched Standard qui, appelé localement « Luftvärnsrobotsystem 98 » est monté sur des véhicules chenillés Bandvagn 410 [ou BvS10]. Et cela en association avec le camion radar Underrättelseenhet 23.

« Le système que nous achetons à l’Allemagne a prouvé son efficacité en Ukraine. Il renforcera la défense aérienne suédoise, tant en quantité qu’en qualité. Forts de notre expérience avec l’IRIS-T, nos soldats pourront également se l’approprier plus rapidement », a commenté Pål Jonson, le ministre suédois de la Défense.

Ces systèmes IRIS-T SLM, dont les premiers exemplaires seront livrés à partir de 2028, seront prioritairement affectés à la défense de l’île de Gotland, surnommée le « porte-avions de la Baltique » en raison de son caractère stratégique.

Basé sur sur le missile air-air IRIS, l’IRIS-T SLM a « une portée de 40 km et peut atteindre des cibles situées à environ 20 km d’altitude. Cela double la portée de la défense aérienne actuelle de Gotland. Il permettra de contrer des menaces telles que les hélicoptères, les drones et les avions de chasse, ce qui renforcera la protection de nos soldats », a en effet précisé le ministre suédois qui, a priori, n’entend pas s’arrêter là.

« Les leçons tirées de l’Ukraine, de l’Iran et d’Israël montrent qu’une défense aérienne solide devient de plus en plus importante. Le réapprovisionnement des stocks en la matière est déjà une priorité, mais il faudra aller plus loin », a fait valoir M. Jonson. Aussi, a-t-il continué, « des investissements encore plus importants seront réalisés à mesure que le budget de la défense atteindra 3,5 % du PIB ».



Auteur : Laurent Lagneau

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Cédric

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