La France a frappé deux positions du groupe Etat islamique en Syrie
Par
Le Nouvel Obs avec AFP
Publié le
Une frappe de la coalition antidjihadiste internationale à Baghouz, à l’est de la Syrie, le 3 mars 2019. GEAI LAURENCE/SIPA
La France a frappé deux positions du groupe Etat islamique (EI) en Syrie dans le cadre de la coalition antidjihadiste internationale, a indiqué ce mardi 31 décembre le ministre français des Armées, première opération de ce type depuis deux ans.
« Dimanche, des moyens aériens français ont procédé à des frappes ciblées contre des sites de Daech [l’EI en arabe, NDLR] sur le sol syrien », a déclaré Sébastien Lecornu sur X.
« Nos armées restent engagées dans la lutte contre le terrorisme au Levant », a-t-il ajouté depuis le Liban, où il se trouve avec le chef de la diplomatie française Jean-Noël Barrot pour passer le réveillon avec les soldats français de la Force des Nations unies (Finul).
A lire aussi
Reportage
« On est juste un corps nu avec un numéro » : on a visité la prison de Saidnaya avec un ancien détenu
Lire plus tard
« Des (avions de chasse) Rafale et des (drones) Reaper ont délivré un total de sept bombes sur deux objectifs militaires de Daech dans le centre de la Syrie », a précisé à l’AFP le ministère des Armées. La dernière frappe française sur l’Etat islamique datait de septembre 2022.
Quelque 600 militaires français dans la région
La France participe à la coalition internationale Inherent Resolve depuis 2014 en Irak et 2015 en Syrie, à travers l’opération Chammal déployée sur des bases dans la région, notamment aux Emirats arabes unis (EAU) et en Irak.
Elle y déploie quelque 600 hommes, selon les chiffres du ministère des Armées. Mais le dispositif a été renforcé à plusieurs reprises depuis 2015 par le groupement aéronaval du porte-avions Charles-de-Gaulle.
A lire aussi
Chronique
L’alcool sera-t-il autorisé en Syrie ?
Lire plus tard
La chute de Bachar Al-Assad, début décembre, a été provoquée par l’offensive éclair de forces rebelles syriennes, menées par un groupe sunnite radical. Elle entraîne une recomposition totale de la Syrie et fait aussi craindre une résurgence des activités de l’EI, historiquement resté très actif en Irak et en Syrie, même après la fin de son califat (2014-2019).
Les Etats-Unis intensifient leurs frappes contre l’EI
Le 8 décembre, le jour où les rebelles syriens ont pris la capitale Damas, Washington a annoncé des frappes sur plus de 75 cibles de l’EI. Mi-décembre, les Etats-Unis avaient précisé avoir doublé ces derniers mois le nombre de leurs effectifs militaires en Syrie dans le cadre de la lutte antidjihadiste, les portant à environ 2 000 personnes.
Le Commandement central américain (Centcom) veut s’assurer que l’EI « ne cherche pas à tirer profit de la situation pour se reconstituer dans le centre de la Syrie ».
A lire aussi
Chronique
Etat islamique, le retour au premier plan de « l’autre menace »
Lire plus tard
Il va désormais pouvoir intensifier ses frappes contre l’EI dans des zones auparavant protégées par les défenses antiaériennes syriennes et russes. Mais les djihadistes vont, eux, profiter du vide laissé par les troupes syriennes pour manœuvrer plus librement. Washington affirme également déployer quelque 2 500 soldats en Irak.
Auteur :
Aller à la source