Israël-Iran : l’ultime bataille de Benyamin Netanyahou

Analyse 
En lançant une attaque d’une ampleur inédite contre l’Iran, Israël ouvre le septième front d’une guerre inextricable au Moyen-Orient. Le Premier ministre de l’Etat hébreu veut annihiler le programme nucléaire iranien et s’attaquer au régime des mollahs, son principal ennemi depuis 1979.

Pour aller plus loin

On a oublié que Volodymyr Zelensky n’a pas été le seul leader étranger à se faire humilier dans le bureau Ovale. Cela a aussi été le cas de Benyamin Netanyahou, le 7 avril dernier, quand il s’est rendu à la Maison-Blanche pour la deuxième fois depuis la réélection de Donald Trump. Pendant la séance de questions-réponses avec la presse, le président américain fait une annonce surprise. « Nous avons des discussions directes avec l’Iran [sur son programme nucléaire, NDLR]. Elles ont commencé, et se poursuivront. » Netanyahou encaisse en silence la nouvelle qu’il apprend en direct. Farouchement opposé à tout accord avec son ennemi juré, il n’a jamais caché sa volonté de cibler militairement le programme nucléaire du régime islamique.

Deux mois plus tard, le Premier ministre israélien tient sa fenêtre de tir. Après cinq cycles de pourparlers, les soixante jours de délai accordés par Washington à Téhéran pour parvenir à un accord viennent d’expirer. Lors d’un appel téléphonique, le 9 juin, Netanyahou exhorte Trump à le laisser mener son opération militaire. Jusque-là fermement opposé tant que les discussions diplomatiques continuaient, le président américain donne son feu vert…