Mémoire, Histoire & Culture Militaire

Il reproduit un bar clandestin de la Seconde guerre mondiale dans sa grange : « il faut se rappeler de notre passé »

S’appuyant sur sa collection personnelle, Pierre Perrin, un habitant de Tonnerre (Yonne), a reproduit dans sa grange un bar clandestin de la Seconde guerre mondiale. Un moyen pour ce passionné d’histoire de participer au devoir de mémoire.

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Il suffit de franchir l’arche de cette grange pour voyager dans le temps. À l’intérieur, des costumes d’époque, des armes, des ustensiles de cuisine, des objets de toutes sortes… et même une jeep restaurée. « Ici, on a 30 ans de collection« , résume Christine Perrin. Passionnés d’histoire, elle et son époux Pierre ont créé à Tonnerre (Yonne) via leur association « De l’ombre à la lumière » leur propre musée sur la Seconde guerre mondiale.

À l’intérieur, plusieurs pièces sont reproduites. D’abord, un garage : « on l’a reproduit dans l’esprit des années 40, pour réparer des véhicules civils, des vélos, et puis en représentant à peu près le matériel qu’on pouvait avoir à l’époque« , détaille Pierre, président de l’association. « Et puis on a aussi voulu représenter dans cette pièce la résistance des cheminots, qui ont été les premiers résistants.« 

Pierre Perrin, président de l’association « De l’ombre à la lumière », dans le garage de la Seconde guerre mondiale qu’il a reproduit.

© ROMAIN LIBOZ / FRANCE TÉLÉVISIONS

Et puis, derrière le garage, s’ouvre un bar clandestin. Lieu important s’il en est, car c’est dans ce genre d’endroits, pendant la Guerre, que s’organisaient les résistants. « Tout se passait dans les bars clandestins« , affirme Christine Perrin. « Ils venaient ici et s’organisaient en secret, car personne ne voyait que c’était un bar.« 

Une véritable passion née, chez Pierre, de discussions avec sa famille. « J’ai eu l’occasion de connaître mes deux grands-pères, qui au début n’ont pas spécialement parlé des conflits« , relate-t-il. « Ils ont tous les deux fait la Première guerre, et automatiquement la Seconde. L’un a fait de la résistance. Et avant de décéder, il a commencé à me raconter un peu son histoire.« 

Toutes sortes d’objets d’époque sont exposés dans le musée.

© ROMAIN LIBOZ / FRANCE TÉLÉVISIONS

Le musée a ouvert ses portes lors des commémorations du 8 mai. L’occasion pour les curieux de redécouvrir le passé de ce secteur de l’Yonne. « Je n’ai pas connu la guerre« , indique ce septuagénaire, « mais tout ce que je vois me rappelle ma jeunesse ou ce que mes parents me racontaient.« 

Il faut garder cette mémoire pour les générations futures, car quand nous aurons disparu, ça peut tomber dans l’oubli.

À l’avenir, des soirées thématiques devraient être organisées pour permettre au plus grand nombre de conserver cette mémoire. Le musée doit également ouvrir de nouveau ses portes lors des Journées du patrimoine. En 2024, 200 personnes l’avaient visité à cette occasion.

► Avec Gaël Simon et Romain Liboz



Auteur : Auberi Verne

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Cédric

Depuis 1998, je poursuis une introspection constante qui m’a conduit à analyser les mécanismes de l’information, de la manipulation et du pouvoir symbolique. Mon engagement est clair : défendre la vérité, outiller les citoyens, et sécuriser les espaces numériques. Spécialiste en analyse des médias, en enquêtes sensibles et en cybersécurité, je mets mes compétences au service de projets éducatifs et sociaux, via l’association Artia13. On me décrit comme quelqu’un de méthodique, engagé, intuitif et lucide. Je crois profondément qu’une société informée est une société plus libre.

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