Guerre en Ukraine : « Une puissance de feu inégalée »… A peine dévoilé au Bourget, RAPIDFire, le système anti-aérien français, plaît déjà en Ukraine
Thales et le groupe KNDS ont dévoilé au salon du Bourget une adaptation terrestre d’un système de défense navale. L’appareil a déjà suscité de l’intérêt.
« Il est capable d’abattre plusieurs dizaines de drones en 140 coups ». Le système de défense navale, RAPIDFire devient RAPIDFire Land et impressionne déjà l’Ukraine engagée depuis 2022 dans la défense de son territoire en partie envahie par la Russie. Ainsi, le site ukrainien Defence Express s’est réjoui de la présentation, au salon international aéronautique du Bourget (Ile-de-France) de l’appareil permettant d’intercepter de nombreux engins aériens en quelques secondes.
Et le site qui traite essentiellement les événements dans le secteur de la sécurité et de la défense en Ukraine se demandait déjà « quand un système aussi impressionnant sera immédiatement disponible et si des entités manifestent déjà leur intérêt pour RAPIDFire ». Autrement dit, est-ce que l’Ukraine pourra en disposer rapidement.
Contrer des menaces jusqu’à 4 km
« Cette solution offre une puissance de feu inégalée avec jusqu’à 140 obus prêts à tirer, permettant des dizaines d’interceptions sans rechargement », indiquait même la communication de Thales et du groupe KNDS France qui fabrique du matériel militaire pour le combat et notamment les chars Caesar.
Selon les concepteurs, « son système de conduite de tir recalcule la position de la cible après chaque tir en fonction de son mouvement ».
« La tourelle peut contrer un large éventail de menaces jusqu’à 4 km, notamment les avions légers, les drones, les munitions rôdeuses, les missiles et les cibles de surface. Son canon de 40 mm est compatible avec tous les types de munitions télescopées, y compris l’obus ‘airburst’ A3B, particulièrement efficace en défense antiaérienne », précisaient encore Thales et KNDS qui ont développé conjointement ce système d’artillerie.
Naval, puis terrestre : le système #RAPIDFire passe en mode multi-plateforme.
Développé avec @thalesgroup, il allie canon 40CT, optronique de pointe et munition Airburst A3B.
\ud83d\udc49 Une solution souveraine contre les menaces aériennes saturantes.
Plus d’info \u27a1\ufe0f… pic.twitter.com/fC3VCLPpb1
— KNDS France (@KNDS_France) June 16, 2025
Conçu pour s’intégrer sur de multiples plateformes, « RAPIDFire existe désormais en version terrestre pour répondre aux besoins opérationnels émergents, notamment pour défendre les sites sensibles contre des attaques variées et saturantes ».
Le système est en développement « en coordination avec l’Armée de l’air et de l’espace qui recherche des solutions pour protéger les bases aériennes en métropole et lors de déploiements outre-mer, notamment pour sécuriser les biens de grande valeur ».
Sans doute pas avant 2027
Thales et KNDS France développent RAPIDFire Land dans deux configurations. L’une semi-mobile sur une plateforme déployée au sol pour la défense du site, facilement transportable et rapidement déployable.
Une autre configuration mobile permet de monter le système sur un véhicule pour protéger les biens de grande valeur.
A noter qu’en parallèle, une munition A3B (Anti-Aerial AirBurst) est en cours de développement et « permettra d’exploiter pleinement les capacités anti-aériennes du système RAPIDFire d’ici 2027 ». Ces munitions offrent « une efficacité accrue contre diverses menaces aériennes, notamment les drones, les hélicoptères, les avions légers, les avions de chasse, les missiles subsoniques et les menaces RAM (roquettes, artillerie, mortier) ».
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