Guerre en Ukraine : le conflit Israël-Iran, nouvelle bête noire de la Russie ? Après des attaques israéliennes contre des usines de drones en Iran, Moscou pourrait diminuer ses frappes en Ukraine
L’hypothèse de cette diminution des attaques de drones russes en Ukraine a été émise par le chef du Centre de renseignement des forces de défense estoniennes, le colonel Ants Kiviselg.
Cela fait désormais huit jours qu’Israël et l’Iran se mènent une guerre sans merci. Cependant, il se pourrait que ce conflit puisse en impacter un autre, celui qui oppose l’Ukraine à la Russie depuis février 2022.
Comme le rappelle le média European Truth, l’Iran joue un rôle important dans la guerre menée par Moscou. Et pour cause, c’est lui qui fournit une grande partie des drones Shahed à la Russie qui sont ensuite envoyés pour frapper l’Ukraine.
Mais voilà, pour le chef du Centre de renseignement des forces de défense estoniennes, le colonel Ants Kiviselg, les dernières frappes israéliennes en Iran contre des usines de drones à Ispahan pourrait, non pas changer le cours de la guerre, mais au moins impacter la stratégie russe en ce qui concerne les attaques aériennes.
Toujours selon Ants Kiviselg, il serait possible que, prochainement, « nous assistions à une certaine diminution de l’intensité de l’utilisation des drones (par la Russie, ndlr) ».
De son côté, le 15 juin dernier, Kyiv avait également attaqué une usine dans la ville de Yelabuga, dans la République russe du Tatarstan, qui était soupçonné de produire des drones Shahed.
Cependant, malgré ce qui pourrait s’avérer être une nouvelle contrainte pour la Russie, Moscou a déjà annoncé l’implantation d’une usine en Corée du Nord, pour fabriquer des drones. La production contre la technologie : un « deal » qui devrait permettre au Kremlin de doubler sa capacité de production et de passer de 2 000 à 5 000 unités par mois.
Plus récemment encore, le média japonais NHK évoquait la bagatelle de 25 000 hommes nord-coréens qui pourraient être envoyés en Russie pour aider à la fabrication des drones pour augmenter la production. Une main-d’œuvre qui servirait de monnaie d’échange contre un entraînement à l’utilisation de ces armes.
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