Guerre en Ukraine : « La riposte sera massive, brutale, implacable »… Après l’opération Spiderweb, les États-Unis redoutent d’importantes représailles russes dans les prochains jours
Des sources au sein de la diplomatie occidentale évoquent une attaque « asymétrique » dans les prochains jours.
Faut-il s’attendre à une contre-attaque imminente de la Russie en Ukraine ? Selon plusieurs sources occidentales, Moscou se préparerait à lancer des frappes de grande ampleur dans les prochains jours, en réponse à l’opération Spiderweb, une offensive ciblée menée par les services de renseignement ukrainiens (SBU) il y a une semaine.
D’après un responsable américain cité par l’agence Reuters, la riposte russe pourrait même intervenir dans les tout prochains jours. Si aucune date précise n’a été confirmée, Washington estime que cette offensive serait coordonnée et soutenue par différents types d’artillerie aérienne, notamment des missiles de croisière et des drones kamikazes.
Une attaque « asymétrique » et dévastatrice ?
Des sources au sein de la diplomatie occidentale évoquent une attaque « asymétrique » : la Russie ne viserait pas les mêmes types de cibles que Kyiv, mais plutôt des objectifs à forte valeur symbolique, comme des bâtiments gouvernementaux ukrainiens. Il s’agirait, selon elles, d’envoyer un message clair aux autorités ukrainiennes.
« Ce sera massif, brutal et implacable », prévient un diplomate occidental. Avant d’ajouter : « Mais les Ukrainiens sont un peuple courageux. »
Une première salve déjà lancée sur Kyiv
Vendredi dernier, Moscou a frappé la capitale ukrainienne, affirmant avoir visé des installations militaires. La Défense russe a justifié cette action comme une réponse directe aux “actes terroristes” menés par Kyiv. Toutefois, les responsables américains estiment que cette frappe n’est qu’un prélude à une offensive bien plus importante.
Malgré les probabilités fortes d’une riposte russe, certains analystes relativisent la capacité de Moscou à monter en puissance. « La Russie a déjà intensifié ses frappes au cours des dernières semaines, mais sa marge de manœuvre reste limitée », analyse Michael Kofman, spécialiste de la Russie à la Fondation Carnegie pour la paix internationale. « Elle pourrait multiplier les frappes, mais pas forcément changer fondamentalement la dynamique du conflit. »
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