Guerre en Ukraine : flottes fantômes, entreprises sur listes noires… Après le fiasco volontaire de Poutine, l’Europe prête à sanctionner la Russie dès le 20 mai

Alors que les perspectives d’un cessez-le-feu entre l’Ukraine et la Russie s’éloignent, l’Union Européenne se dit prête à frapper fort. Après le refus de Vladimir Poutine de participer aux pourparlers organisés ce vendreid 16 mai, le secrétaire d’Etat américain Marco Rubio a exprimé son pessimisme : « Franchement, je ne crois pas que nous aurons une percée tant que le président Trump ne se sera pas assis face au président Poutine et n’aura pas déterminé quelles sont ses intentions pour l’avenir », a-t-il déclaré. 

Ce vendredi 16 mai, Donald Trump a réagi en assurant qu’il comptait rencontrer son homologue russe « dès que possible ». « J’étais prêt à le faire, je le serai toujours à partir de maintenant », a-t-il ajouté. « Une telle rencontre est certainement nécessaire », a plaidé ce vendredi le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov. Et d’ajouter : « Les contacts entre les présidents Poutine et Trump sont extrêmement importants dans le contexte du règlement de la crise ukrainienne ».

Un nouveau paquet de sanction européen dès mardi ?

L’absence remarquée de Vladimir Poutine a suscité de vives réactions du côté européen. Dans un message publié sur X, le chancelier allemand Friedrich Merz a annoncé qu’un nouveau paquet de sanctions était prêt et pourrait être adopté le 20 mai prochain : « Le fait que le président Zelensky se soit tout de même rendu en Turquie est un énorme geste de bonne volonté. Poutine n’est pas apparu, ce qui le place seul dans son tort. Un nouvau paquet de sanction est prêt. Nous le déciderons mardi à Bruxelles ». Selon Emmanuel Macron, « la Russie ne veut pas d’un cessez-le-feu ». 

Déjà, le 14 mai, les ambassadeurs de l’Union européenne ont validé un 17^e paquet de sanctions contre la Russie. Cette nouvelle série de mesures vise notamment la « flotte fantôme » du Kremlin, un ensemble de navires utilisés pour contourner les restrictions occidentales sur les exportations de pétrole, une source de financement clé pour l’effort de guerre russe, selon Euronews.

Ces navires, souvent anciens et non assurés, sont soupçonnés d’avoir recours à des pratiques opaques, telles que la falsification des données de navigation. Jusqu’à présent, 153 pétroliers de cette flotte ont été visés. Ce nouveau paquet en ajoute près de 200, portant le total à plus de 350 navires sanctionnés.

Par ailleurs, l’accord européen inscrit également sur liste noire 75 personnes et entreprises impliquées dans le complexe militaro-industriel russe, ainsi que plus de 30 sociétés soupçonnées de fournir à Moscou des biens à double usage, interdits par les alliés occidentaux. Il interdit également l’exportation de produits chimiques fabriqués dans l’UE, susceptibles d’être utilisés dans la production de missiles.