Guerre en Ukraine : des chars russes vont-ils se diriger vers l’ouest ? « La Russie va tester l’Otan » affirment des renseignements allemands

Après les prédictions de la CIA sur une potentielle invasion de la Russie vers l’ouest de l’Europe et outre l’Ukraine en 2029, des renseignements allemands ont également affirmé que Vladimir Poutine « ne s’arrêterait pas à l’Ukraine », et compte prochainement « tester l’Otan ».

À quelques jours du sommet de l’Alliance à La Haye (Pays-Bas) prévue le 26 juin prochain, Berlin à prévenu ce lundi 9 juin que : « Vladimir Poutine ne s’arrêtera pas à l’Ukraine ». « Le complexe militaro-industriel russe produit des armes à un rythme suffisamment rapide pour permettre à Moscou d’être prêt à attaquer l’alliance d’ici les cinq ans », a estimé le chef de l’Otan, Mark Rutte. « En trois mois, la Russie produit l’équivalent de l’équipement militaire produit par l’ensemble de l’Alliance en un an », a-t-il alerté.

Toutefois, le patron des services d’espionnage et contre espionnage allemand (BNB) Bruno Kahl nuance ces propos auprès de Newsweek : si selon lui il n’y aura pas d’attaque militaire directe, l’armée russe pourrait « lancer des opérations secrètes dans les États baltes voisins ». « Il suffit d’envoyer des hommes en Estonie pour protéger les minorités russes soi-disant opprimées« , avance-t-il auprès de Table Média, rapporte Reuters.

L’Ukraine, tremplin de Moscou pour accroître son territoire ?

Pour lui, nul doute que l’invasion en Ukraine n’était qu’un « tremplin » pour accroître davantage son territoire. La CIA prédisait d’ailleurs, il y a quelques jours, que Vladimir Poutine ambitionnerait de revenir aux frontières de l’ancienne union soviétique.

« Cela ne signifie pas que nous nous attendons à ce que des chars se dirigent vers l’ouest », a-t-il précisé, appuyant néanmoins que « la promesse de défense collective de l’Otan va être mise à l’épreuve » par Moscou.

Début juin, l’ancien général américain et ex-directeur de la CIA David Petraeus avait également exprimé de sérieuses inquiétudes sur une attaque de Moscou contre l’alliance d’ici à 2029.