Guerre en Ukraine : au sommet de l’Otan, les alliés réaffirment leur soutien à l’Ukraine et Trump promet de livrer des missiles à Zelensky – L’Humanité
A l’occasion du sommet de l’Otan, le président ukrainien, Volodymyr Zelensky apparaît sur la photographie, prise mardi soir, juste derrière Emmanuel Macron. Si cette cérémonie organisée par le roi Willem-Alexander des Pays-Bas et la reine Maxima peut laisser penser que l’Ukraine est un membre à part entière de l’Alliance atlantique, dans les faits le débat reste ouvert. La session annuelle des 32 chefs d’État et de gouvernement de l’organisation militaire a débuté sans l’Ukraine, confirmant de vraies divisions au sein de l’organisation sur sa possible intégration.
Dans le document final rédigé à l’issue du sommet, les États membres “réaffirment leur engagement souverain et durable à soutenir l’Ukraine, dont la sécurité contribue à la nôtre », sans toutefois condamner directement la Russie ou mentionner l’adhésion de Kiev. Le texte inclut uniquement une ligne distincte sur « la menace à long terme que représente la Russie pour la sécurité euro-atlantique ».
Un grand succès pour Trump
Lors de sa conférence de presse de clôture, le secrétaire général de l’OTAN, Mark Rutte, a évoqué un « soutien continu » à Kiev, sous forme financière et matérielle, tout en promettant de défendre « la voie irréversible de son adhésion à l’OTAN. ». Le président des États-Unis, Donald Trump, a surtout salué un « grand succès » après l’engagement des 32 membres à consacrer au moins 5% de leur Produit intérieur brut (PIB) à leurs dépenses de sécurité. Les doutes demeurent sur la réalité concrète de cette hausse historique, qui aura nécessairement des impacts sur les budgets nationaux des divers États.
La guerre en Ukraine, qui a dominé les derniers sommets, semble moindre aux yeux de Washington depuis le conflit iranien et la situation au Moyen-Orient. Aux Pays-Bas, le dirigeant états-unien a déclaré que les pourparlers avec l’Iran commenceront « la semaine prochaine », assurant de nouveau que Téhéran n’a déplacé aucun matériel avant les bombardements sur les installations nucléaires.
A La Haye, Donald Trump et son homologue ukrainien ont pu s’entretenir longuement ce mercredi, sans parvenir à une réponse claire sur la stratégie états-unienne. « Nous avons discuté des moyens de parvenir à un cessez-le-feu et à une vraie paix », plus de trois ans après le début de l’invasion russe, a indiqué Volodymyr Zelensky sur X, qualifiant cette rencontre de « constructive ». De son côté, le milliardaire américain a décrit une discussion « très agréable » et a promis de « parler à Vladimir Poutine pour voir si nous pouvons mettre fin à cette guerre ». Il a également rajouté que Poutine devrait « se retirer » de l’Ukraine : « c’est un désastre pour lui ».
Le président ukrainien, appuyé par de nombreux alliés européens, a tenté de convaincre Donald Trump de prononcer de nouvelles sanctions à l’encontre de la Russie. « Tout le monde doit bien comprendre qu’à l’instant où nous imposerons des sanctions (supplémentaires, NDLR) à la Russie, nous aurons fait ce que tout le monde attendait », mais « nous perdrons probablement notre capacité à discuter avec eux du cessez-le-feu », a répondu le secrétaire d’État, Marco Rubio dans un entretien accordé à Politico. Les autorités ukrainiennes demandent également de nouvelles livraisons d’armes, requête à laquelle Trump semble prêt à accéder, puisqu’il s’est engagé à voir si les États-Unis pouvaient fournir davantage de missiles Patriot.
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Auteur : Vadim Kamenka
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