Analyse Stratégique & Géopolitique

Guerre en montagne : le champ de bataille le plus hostile

En montagne, une mauvaise préparation des troupes et une méconnaissance du terrain peuvent avoir des effets désastreux. Lors de la bataille du réservoir de Chosin, livrée en novembre-décembre 1950 dans une région montagneuse pendant la guerre de Corée, les températures glaciales ont causé au moins autant de pertes hors combat que les affrontements directs. Pendant 17 jours, quelque 30 000 soldats de l’ONU (américains, britanniques et sud-coréens) résistent face à environ 120 000 adversaires de la Chine communiste qui les encerclent. La plupart des troupes onusiennes réussissent à s’enfuir, mais de 40 000 à 60 000 soldats selon les estimations, aux trois quarts chinois, sont blessés ou morts de froid, alors que les combats ont fait de 8000 à 20 000 morts, et 20 000 blessés.

Contrairement aux principes de la guerre en plaine, ceux de la guerre en montagne ont peu évolué depuis le milieu du XVIIIe siècle, qui a vu l’apparition d’armes à feu performantes. « C’est avant tout parce qu’ils résultent des contraintes du milieu », explique le général de Courrèges. « Certes, les progrès technologiques dans les domaines de l’armement, des communications, du renseignement ou des transports tactiques rendent plus aisées les manœuvres en montagne. »

On l’a constaté en 2020 pendant la seconde guerre du Haut-Karabagh, où les drones de l’armée azerbaïdjanaise lui ont permis d’affaiblir fortement la défense antiaérienne arménienne, malgré les reliefs de la chaîne de Mourovdag. Mais à l’heure actuelle, ces progrès « n’ont pas pour autant transformé fondamentalement les principes de la guerre en montagne », conclut le général de Courrèges.

Auteur : tanguy.morel@ihedn.fr

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Cédric

Depuis 1998, je poursuis une introspection constante qui m’a conduit à analyser les mécanismes de l’information, de la manipulation et du pouvoir symbolique. Mon engagement est clair : défendre la vérité, outiller les citoyens, et sécuriser les espaces numériques. Spécialiste en analyse des médias, en enquêtes sensibles et en cybersécurité, je mets mes compétences au service de projets éducatifs et sociaux, via l’association Artia13. On me décrit comme quelqu’un de méthodique, engagé, intuitif et lucide. Je crois profondément qu’une société informée est une société plus libre.

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