Guerre à Gaza : l’armée israélienne annonce avoir bombardé un hôpital, un journaliste tué selon le Hamas
Par
Le Nouvel Obs avec AFP
Publié le
, mis à jour le
Frappe israélienne à Khan Younès (Gaza), le 11 mai 2025. ABED RAHIM KHATIB/ANADOLU VIA AFP
L’armée israélienne a annoncé ce mardi 13 mai avoir bombardé un hôpital de la bande de Gaza utilisé selon elle pour des « activités terroristes » par le mouvement islamiste Hamas, qui a fait état de la mort d’un journaliste accusé par le passé par Israël d’avoir participé à l’attaque du 7-Octobre.
A lire aussi
Entretien
Israël cible-t-il délibérément les journalistes à Gaza ?
Lire plus tard
Après une pause des combats à l’occasion de la libération d’un otage israélo-américain, l’armée a indiqué sur Telegram dans la nuit de lundi à ce mardi avoir frappé « un centre de commandement et de contrôle situé dans l’hôpital Nasser à Khan Younès », dans le sud du territoire palestinien.
« Les hauts responsables du Hamas continuent d’utiliser l’hôpital pour des activités terroristes, en utilisant de manière cynique et brutale la population civile de l’hôpital et de ses environs », a-t-elle ajouté. Le gouvernement du Hamas a affirmé ensuite dans un communiqué qu’une frappe sur l’hôpital avait « provoqué la mort de patients », sans préciser le nombre.
Le journaliste Hassan Aslih tué
Il a accusé Israël d’avoir « assassiné » le journaliste Hassan Aslih, présenté comme le directeur de l’agence de presse palestinienne Alam24. « L’armée israélienne a bombardé le service de chirurgie de l’hôpital Nasser à Khan Younès tôt mardi et a tué le journaliste Hassan Aslih, qui travaillait pour plusieurs organisations locales et arabes et pour plusieurs agences », a déclaré à l’AFP le porte-parole de la Défense civile à Gaza, Mahmoud Bassal.
Selon les autorités du Hamas, Hassan Aslih était soigné dans cet établissement après avoir été blessé le 7 avril lors d’une frappe israélienne visant une tente utilisée par des journalistes à proximité. Deux autres journalistes avaient été tués, selon la même source à l’époque : Hilmi al-Faqaawi, qui travaillait par une agence de presse, et Ahmad Mansour, employé de l’agence Palestine Today, un média proche du mouvement palestinien Jihad islamique.
A lire aussi
Reportage
A Gaza, « la terre s’est rétrécie sous nos yeux »
Lire plus tard
L’armée israélienne avait alors annoncé avoir ciblé Hassan Abdel Fattah Mohammed Aslih, présenté comme « un terroriste […] agissant sous couverture de journaliste et de dirigeant une société de presse ». Selon l’armée, Hassan Aslih « a participé au massacre du 7 octobre et, durant le massacre, a filmé et diffusé sur les réseaux des actes de meurtre, pillage et incendies ».
Le Comité pour la Protection des Journalistes (CPJ) avait dénoncé la frappe et avait rapporté qu’Hassan Aslih avait travaillé pour plusieurs médias internationaux jusqu’en 2023, quand une organisation israélienne avait publié un selfie de lui avec le chef du Hamas Yahya Sinouar, assassiné en octobre lors d’une opération israélienne. Selon le CPJ, au moins 178 journalistes sont morts à Gaza, en Cisjordanie en Israël et au Liban depuis le début de la guerre.
Auteur :
Aller à la source