Guerre à Gaza | Al-Mawasi, 13 juillet 2024 : autopsie d’un bombardement meurtrier de l’armée israélienne
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Enquête
Le 13 juillet 2024, pour éliminer Mohammed Deif, leader du Hamas, Israël bombardait le camp de déplacés d’Al-Mawasi dans le sud de Gaza, pourtant décrété « zone sûre », et tuait 90 civils. « Le Nouvel Obs » a interrogé des témoins de cette journée particulièrement meurtrière et reconstitué ce probable crime de guerre, symptomatique de ce qui se passe depuis un an et demi dans l’enclave.
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C’est une bande de sable au milieu des ruines, un désert sans eau ni nourriture où, hormis quelques familles bédouines vivant d’agriculture et de pêche, personne n’aurait imaginé s’installer un jour. Pourtant, en ce mois de juillet 2024, Al-Mawasi est la zone la plus peuplée de la bande de Gaza. Un gigantesque camp de déplacés à l’ouest de Khan Younès, où une centaine de milliers de familles ont entassé leurs tentes faites de Nylon et de bâches en plastique. Depuis les ordres d’évacuation lancés par Israël – d’abord pour les Gazaouis du Nord, puis de Khan Younès et de Rafah –, la plage est l’une des dernières zones « sûres » décrétées par l’Etat hébreu.
A l’aube du samedi 13 juillet, le camp est déjà bien animé. Une citerne d’eau potable vient d’arriver et des centaines de déplacés patientent, jerrycans en main. A quelques mètres, dans une takiya – cuisine communautaire improvisée –, un homme remue une grande marmite de soupe. Des enfants, pieds nus, s’impatientent, tendent de toutes leurs forces leurs gamelles en plastique à travers la grille de séparation de la cuisine. Le soleil est déjà hau…
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Auteur : Dimitri Krier
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