Édito : FRAPPER VITE ET DISPARAÎTRE TOUT AUSSI RAPIDEMENT – Magazine Raids
De nombreuses questions sont posées dans ce numéro de juillet et son lot de réponses, notamment sur des axes de réflexion fort intéressants et peu creusés actuellement, est apporté.
Tout d’abord, nous sommes conscients que Djibouti occupe une place stratégique aux abords de la mer Rouge et du golfe d’Aden. Mais la France en a-t-elle les moyens ? Aujourd’hui, même si la présence américaine et chinoise est très importante, les Forces françaises stationnées à Djibouti (FFDj) assurent toujours la défense et l’intégrité territoriale de ce pays aux côtés des forces locales. Surtout, elles participent à la sécurité des voies stratégiques d’approvisionnement dans une zone maritime sous haute tension. Le bilan est nécessaire.
Autre sujet de réflexion, la coopération entre la Russie et la Corée du Nord face à la guerre en Ukraine. L’axe dévoilé entre Moscou et Pyongyang est considéré par nombre d’observateurs non avertis comme une aberration. C’est méconnaître l’Histoire, car ces relations sont anciennes, constantes et les deux pays ont, pour l’heure, tout à y gagner. Des soldats et de l’armement d’un côté contre de la technologie et probablement du nucléaire de l’autre.
Sans oublier l’édition 2025 du défilé militaire annuel du Jour de la Victoire, qui a marqué cette année le 80e anniversaire de la fin de la Seconde Guerre mondiale. L’occasion pour Vladimir Poutine d’attiser le patriotisme en Russie alors que les combats, toujours aussi acharnés, se poursuivent en Ukraine.
Enfin, coup de projecteur sur les véhicules présentés à l’occasion du salon des forces spéciales, Sofins 2025, où vitesse, précision et protection tous azimuts deviennent les maîtres mots. Toutefois, entre le lancement d’un programme d’un armement, d’un équipement ou d’un vecteur et les livraisons, le contexte peut radicalement changer. Il est vrai qu’actuellement, la lutte contre le terrorisme est passée au second plan, d’autant que le retrait de l’armée française du Sahel et le recentrage des armées européennes vers les conflits de haute intensité accélèrent le questionnement de l’intérêt de véhicules légers destinés aux unités spéciales. Pourtant, ce type de véhicule n’en reste pas moins pertinent, car les tensions n’ont pas disparu dans la bande sahélo-saharienne et nombre d’unités de l’armée française — tant commando que de reconnaissance — ont besoin de plates-formes légères très rapides et surarmées pour travailler en avant des unités lourdes. En témoignent les opérations de reconnaissance et celles de pénétration menées en Ukraine par les deux belligérants avec des motos, des quads, des buggies et même des vélos électriques !
Bonne lecture
Eric Micheletti
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Auteur : abonnementhistecoll
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