Drapeaux israéliens sur le fronton de la mairie de Nice : Estrosi va devoir les décrocher
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Le Nouvel Obs avec AFP
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L’Hôtel de Ville de Nice, le 20 juin 2025, au fronton duquel flottent, depuis octobre 2023, des drapeaux israéliens. SYSPEO/SIPA
Depuis les attaques du Hamas le 7 octobre 2023, le maire de Nice avait installé les étendards en « soutien aux otages israéliens ». Ces drapeaux étaient devenus un point de crispation au fur et à mesure de l’intensification de la riposte israélienne à Gaza.
La décision était attendue depuis plusieurs jours. La justice administrative, saisie en urgence par des militants pro-palestiniens, a ordonné à la mairie de Nice ce jeudi 26 juin de retirer sous cinq jours les drapeaux israéliens accrochés à sa façade. Une requête à laquelle va accéder Christian Estrosi, assure le quotidien local « Nice Matin », qui précise que l’édile va toutefois les remplacer par « un kakémono en soutien aux otages détenus par le Hamas » à l’entrée du public dans le bâtiment.
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Depuis les attaques du Hamas le 7 octobre 2023, le maire de Nice avait installé les étendards en « soutien aux otages israéliens ».
Mais au fur et à mesure de l’intensification de la riposte israélienne à Gaza, ces drapeaux étaient devenus un point de crispation pour ces militants niçois, qui manifestent régulièrement pour demander leur retrait.
Pour le tribunal administratif de Nice, le maire Horizons Christian Estrosi affirmait vouloir par ce geste afficher « un symbole de soutien aux otages israéliens détenus par le Hamas, organisation terroriste ».
Mais « ce pavoisement, eu égard à sa persistance dans le temps, à l’ampleur prise par le conflit au Moyen-Orient et aux tensions mondiales existantes, ne peut être regardé comme un unique symbole de soutien aux otages mais doit être regardé comme un soutien à l’Etat israélien et donc comme la revendication d’une opinion politique », écrit la juridiction dans un communiqué.
Aussi, « le juge des référés a estimé qu’il y avait urgence à suspendre le refus du maire de retirer ces drapeaux ». Le tribunal administratif devra, dans un second temps, se prononcer sur le fond du dossier. Ici, il statuait seulement en référé, c’est-à-dire en urgence.
D’autres drapeaux retirés
Si l’ancien préfet des Alpes-Maritimes Hugues Moutouh ne s’était jamais prononcé sur ces drapeaux, son successeur Laurent Hottiaux, arrivé mi-mai, a demandé à Christian Estrosi de les retirer « au nom du principe de neutralité du service public ». Une requête que l’édile avait balayée d’un revers de main : « Désolé, mais non. »
En France, trois communes ont été contraintes ces derniers mois de retirer des drapeaux palestiniens de leur fronton, notamment la mairie de Besançon, à la suite de recours préfectoraux validés par la justice administrative.
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