Comme l’armée de Terre, la Gendarmerie nationale va recevoir des drones d’observation Delair DT-46 – Zone Militaire
Conçu par l’entreprise toulousaine Delair, le drone DT-46 entre progressivement en service au sein des régiments d’artillerie de l’armée de Terre depuis quelques semaines. Premier engin de ce type à être connecté à la bulle aéroterrestre via le système Atlas, il est en mesure de transmettre les coordonnées des cibles qu’il a repérées aux unités de tir, c’est-à-dire aux CAESAr [Camions équipés d’un système d’artillerie], voire aux Lance-roquettes unitaires [LRU].
D’une portée comprise entre 80 et 100 km, le DT-46 peut être configuré en version VTOL [décollage et atterrissage verticaux] ou en appareil à voilure fixe. D’une endurance pouvant atteindre 7h30, il emporte une charge utile de 5 kg [boule optronique, Lidar, etc.].
Les capacités de cet appareil intéressent non seulement la Marine nationale [qui l’a évalué depuis un porte-hélicoptère amphibie] mais aussi les Forces aériennes de la Gendarmerie nationale [FAGN], qui disposent d’une cinquantaine d’hélicoptères, à savoir des AS-350 Ecureuil, des EC135 et des EC145 [dix H160 leur seront prochainement livrés].
Comme l’Aviation légère de l’armée de Terre [ALAT], les FAGN s’interrogent également sur les possibilités offertes par le couple drone / hélicoptère.
Via un court message diffusé via les réseaux sociaux, en janvier dernier, elles ont en effet évoqué des « recherches collaboratives entre un drone et la machine » [comprendre : l’hélicoptère] pour retrouver des personnes disparues.
« L’OASA [operateur aérosurveillance avitailleur] droniste vient sur la recherche avec l’équipage pour déployer le drone et rechercher dans les zones plus ‘enclavées et non visibles’ de la machine », ont expliqué les FAGN, sans livrer plus de détails. Si ce n’est que le drone en question était de type « quadricopter » et de petite taille.
Recherches collaboratives entre drone et la machine pour recherches de personnes disparues:
L’OASA droniste vient sur la recherche avec l’équipage pour déployer le drone et rechercher dans les zones plus « enclavées et non visibles » de la machine. #FAGN #gendarmerienationale pic.twitter.com/aqPIF9GWKF— Forces Aériennes de la Gendarmerie Nationale (@Forcesaeriennes) January 30, 2025
Quoi qu’il en soit, la Gendarmerie nationale disposera prochainement de nouveaux drones, en l’occurrence des DT-46.
« À l’été 2025, la Gendarmerie nationale franchira une nouvelle étape capacitaire et technologique avec l’arrivée du DT46, un drone à voilure fixe autonome de moyenne endurance. […] Ce nouveau vecteur aérien viendra compléter la gamme de drones en dotation dans l’institution, en apportant une capacité de surveillance prolongée, performante et modulable, en appui des unités engagées au sol », a-t-elle en effet annoncé, le 14 mai.
Il n’est pas été précisé si ces DT-46 seront mis en ְœuvre spécifiquement par les FAGN. En attendant, il reviendra à la Section expérimentation drone moyenne endurance [SEDAME] de ces dernières d’en assurer l’évaluation technico-opérationnelle.
Pour la Gendarmerie, le DT-46 permettra d’effectuer des missions de surveillance sur des zones étendues ainsi que des « reconnaissances en environnement complexe », tout en gagnant « en autonomie d’engagement, en allonge opérationnelle et en précision ». Le premier système lui sera remis en juin prochain. Ce qui marquera, souligne-t-elle, une « nouvelle avancée dans la montée en puissance capacitaire en matière de moyens aériens ».
En avril 2024, la Gendarmerie nationale disposait d’environ 600 drones, répartis dans toutes les régions et au sein de certaines unités spécialisées. Ces appareils sont utilisés pour des opérations de secours, les recherches de personnes disparues ou en fuite, la sécurisation de grands évènements et, plus récemment, pour la modélisation en 3 dimensions des scènes de crime ou d’accident.
Auteur : Laurent Lagneau
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